Réaliser une Rom-Hack : une bonne idée ?

4

Bonjour à tous !

Aujourd’hui je vous parle toujours de création de jeu vidéo, mais pas avec la manière traditionnelle. Non, aujourd’hui je vais vous parler de  « Rom-Hacking« .

J’ai souvent vu sur les forums des gens ne s’y connaissant absolument pas en création jeuvidéale (nouveaux terme que je viens d’inventer), mais souhaitant réaliser une rom-hack d’un jeu.

Et bien laissez-moi vous dire que… NON. C’est une erreur.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, je suis sûr que beaucoup d’entre vous doivent être en train de se dire « Une quoi ? Une rom-hack ? ». Prenez un thé, détendez-vous, je vais vous expliquer un peu.

  • Une rom-hack, ou le hack d’une rom (grosse traduction Anglais >Français, prenez des notes) est pour faire très simple le fait de modifier un jeu (l’image Rom) afin de changer les textures, les niveaux, les sons, les objets…
  • Le but ultime est de créer un tout nouveau jeu à partir du précédent. L’édition de la rom se fait principalement à partir d’un éditeur hexadécimal, bien que selon les jeux de nombreux outils ont été publiés par des passionnés afin de faciliter le processus de modification.

De très nombreux jeux ont été hackés, il est même probable que vous en connaissiez certains :

  • Pokemon Light Platinum 

Pokemon Light PlatinumPokemon Light platinum Gameplay

  • Zelda 3rd Quest

Zelda 3rd QuestZelda 3rd Quest Gameplay

  • Certains sont même rigolo : Sonic 2XL

Sonic 2XL GameplaySonic 2XL

  • Hyper Metroid

Hyper Metroid GameplayHyper Metroid

Que l’on soit clair sur ce point : un jeu bien hacké et abouti peut être excellent. Je trouve que ça procure plus ou moins la même sensation que pour les fan-games (j’en parle dans cet article), à savoir le sentiment de rajouter de la durée de vie à un jeu que l’on adore, un peu comme un DLC. Quand c’est fini il y en a encore !

L’avantage du Rom-Hacking est que vous n’avez pas à vous préoccuper des sujets classiques de création de jeux vidéo. En effet, vous ne vous occuperez ni du gameplay, ni du système de jeu… Puisque la structure globale est déjà présente. 

Prenons l’exemple de Super Mario 64 : Last Impact (l’un des meilleurs, il rajoute un ensemble de niveaux inédits, des costumes…)

Super Mario Last ImpactSuper Mario Last Impact Gameplay

Bien que les niveaux aient été modifiés, les ennemis et les graphismes également, le gameplay reste le même. Mario saute lorsque l’on appuie sur A, les ennemis basiques meurent lorsque l’on saute dessus… Le Rom-Hackeur ne se préoccupe uniquement que de la modification des éléments, il n’a aucun calibrage de gameplay à faire ni à se préoccuper de l’ergonomie des contrôles du personnage par exemple. Ce travail a déjà été réalisé par les développeurs !

« Ça a l’air super cool Max, on ne se prend pas la tête avec le gameplay puisqu’il a déjà été étudié pendant plusieurs mois par des développeurs professionnels, on s’occupe juste de réarranger les niveaux, changer quelques textures et ajouter deux ou trois objets. Il est où le problème ? »

Le problème mon p’tit bonhomme, c’est qu’en réalisant le hack d’une rom tu vas avoir énormément de contraintes. Il faut savoir que le jeu auquel tu t’attaques est déjà compilé, tout y est déjà « gravé ». Pour le hack il faut donc aller modifier les éléments directement dans la rom, ce qui est beaucoup plus compliqué que si tu passais par un simple moteur de jeu et un peu de code. Puisqu’il faut modifier des choses déjà compilées il faut ruser afin de pouvoir faire ce que l’on veut. D’où l’éditeur hexadécimal.  Ainsi la moindre petite chose (rajouter un objet à tel endroit par exemple) peut devenir très compliquée à réaliser. Tu ne peux pas par exemple rajouter autant de niveaux que tu le souhaite dans ton jeu, car chaque élément ajouté occupe de la mémoire, et puisque tout est déjà compilé la mémoire qu’occupe la rom l’est aussi ! Il faut donc utiliser des astuces pour agrandir la mémoire… Compliqué vous dis-je.

Si tu es débutant donc, le meilleur conseil que je pourrais te donner c’est de ne pas t’attaquer au hacking tout de suite. Bien que la pratique permet d’apprendre beaucoup de choses et peut être tout de même assez fun, va d’abord apprendre les bases avec des moteurs de jeu basiques, tu progressera beaucoup plus vite.

Je rajouterai que si tu souhaite réellement réaliser un fan game sur une licence en particulier, il existe pour certaines des « starter packs » pour différents moteur de jeux où la physique et le gameplay sont déjà pré-codés. cela permet de créer plus rapidement un jeu dérivé de telle ou telle licence.

On a par exemple des Sonic Starter Pack : Blender, Unity, Game Maker

Ou des Pokemon Starter Packs : Rpg Maker, Game Maker

 

Partage cet article

4 commentaires

Laisser un commentaire